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Le séquoia géant de WAR

Fresque urbaine représentant un séquoia géant

Un séquoia géant

Une fresque monumentale orne à présent le pignon de l’immeuble du 59 rue de Saint Malo à Rennes. Cette fresque géante est l’œuvre du grapheur « WAR » à qui l‘on doit déjà beaucoup de créations de street art dans la ville de Rennes. Elle représente un séquoia géant ce qui colle parfaitement avec la taille monumentale de l’œuvre (255 m², environ 17m de haut pour 15 m de large).

Elle s’intègre bien dans ce carrefour très fréquenté à la convergence de la rue de St Malo et de la rue Saint Matin avec une visibilité idéale. Elle remplace très avantageusement des tags disgracieux qui y figuraient auparavant. Le message de l’artiste va au-delà de la représentation graphique, elle invite l’observateur à faire attention à toutes les formes de vies, la symbolique de l’arbre en est le vecteur.

Un appel à projet

Vue la dimension cette fresque et les moyens nécessaires pour la réaliser, ce n’est pas une œuvre spontanée. Elle fait suite à un appel à projet (création) lancé conjointement par la ville de Rennes et le bailleur Archipel Habitat pour créer une œuvre pérenne sur le pignon du 59 rue de St Malo à Rennes.  Le thème imposé était « Inviter à la rêverie, au voyage, à la méditation ». 

97 candidatures(!) ont été reçues et 16 ont été présélectionnées par un jury comprenant entre autres des habitants du quartier.  Je trouve intéressant que l’on arrive ainsi à faire adopter le street art par les habitants. Majoritairement les tags sont vécus, avec raison, par les résidents comme des dégradations de leur environnement. Là il s’agit d’autre chose, c’est une fresque urbaine, une œuvre artistique qui embelli le quartier.

Au final c’est donc la proposition du séquoia géant de WAR qui a été retenue. Le montant de la dotation est d’un peu plus de 21 000 €.

Fresque urbaine représentant un séquoia géant.
Le séquoia géant de WAR

A propos de « WAR »

« WAR » est un artiste qui cultive le mystère, il apparait toujours masqué lors des interviews ou dans les reportages qu’on lui consacre. On lui doit un nombre significatif de fresques réalisées à Rennes et ses alentours. C’est la première fois qu’il répondait à un appel à candidature « institutionnel ». On imagine bien pour lui la contradiction qu’il y a à se plier à l’environnent contraint d’un appel à projet municipal et la liberté, la spontanéité, l’anticonformisme, revendiqués par les street artistes.

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